Un ticket pour une escapade au sud du Burkina...
Nous partons de Sisso au Mali en bus jusqu'à Bobo Dioulosso. Bobo-Dioulasso est la capitale économique du Burkina Faso et la deuxième ville en population après Ouagadougou. Son nom, en langue Dioula, signifie "maison commune des Bobo et des Dioula", deux ethnies parmi les nombreuses ethnies qui peuplent le Burkina Faso. Nous logeons à la mission, dans une petite chambre confortable avec moustiquaire. Les repas sont excellents et nous font le plus grand bien : melon, salade verte... enfin des légumes !
Nous nous baladons dans cette ville tranquille, assez ombragée, entre ses quartiers de forgerons, potiers, sculpteurs, ... il y a également des artisans qui créent des balafons et des djembés... sans oublier le grand marché et la mosquée.
Toutes les ethnies et religions vivent ensemble et cohabitent sans heurts comme au Mali.
Nous faisons une virée plus au sud au lac Tengréla, ou les villageois cohabitent plus ou moins facilement avec les hippopotames. Ces grosses bestioles qui ont l'air si mignonnes quand elles agitent leurs petites oreilles, mais qui sont extrêmement dangereuses car elles défendent farouchement leur territoire.
Plus loin les pics de Sindou puis les dômes de Fabedougou... Isa à 40°c de fièvre et sous cette chaleur de plomb, il est difficile de faire une randonnée.
Nous allons chez Urbain Kam un guide touristique qui essaye de promouvoir le sud du Burkina mais aussi la musique et la danse africaine. Il nous initie à la pharmacopée locale avant de nous amener boire la bière de mil dans un cabaret. Les femmes tiennent ce business. La fabrication de la bière est organisée dans les cours des maisons, qui se transforment le soir un lieu de musique et de danse. La vente de bière de mil leur donne une autonomie financière.
Au bout d'une semaine nous repartons vers le Mali en bus chargés de djembés, et d'assiette en terre achetées au marché. Notre sac à dos pèse une tonne.