C'est parti !
Nous prenons un bus pour la frontière Laotienne. Nous faisons également notre visa.
1°) Traverser le pont. Et oui la grande route et le nouveau pont entre la Thaïlande et le Laos ne sont pas encore inaugurés !
2°) Un peu de marche à pied !
3°) Prendre la pirogue pour traverser le Mékong, en crue c'est bien plus drôle ! Le fleuve est immense, charriant une quantité impressionnante de boue. Il y a un courant de fou et nous le remontons sur la rive thaïlandaise pendant au moins 10 min avant d'amorcer la traversée en redescendant dans le courant.
Nous arrivons à Pakse. Surpris ! C'est le mot à notre arrivée. Des sacs plastiques, des détritus partout, un chaos invraisemblable.
Nous décidons d'explorer les 4000 îles. Donc départ le lendemain pour la province de Champasak. Avant d'arrivée au temple Phu il faut traverser avec un bac... en attendant...
Puis le bac arrive et vient le temps du chargement. Voiture, camions, piétons... vendeuses...
Le débarquement est assez épique, sur une berge boueuse, glissante et pas aménagée.
Nous visitons le Vat Phu, ancien sanctuaire Khmer. Il n'y a personne. Nous sommes seuls à explorer cet endroit certes en ruines mais magnifique, avec une très belle vue. Les bâtiments sont entre plaine et frangipaniers, l'arbre du Laos. Les escaliers de pierre grimpent sur la colline recouverte de jungle, c'est magnifique.
Nous reprenons le bac pour poursuivre jusqu'à l'île de Muan Kong. Avec ses rizières, ses buffles, sa guest house toute en teck.
Nous ferons une escapade en pirogue pour voir les dauphins d'eau douce. Malheureusement nous passerons la frontière avec le Cambodge et essuierons quelques coups de feu de sommation. Mais on a vu des dauphins !
Nous continuons notre route jusqu'à 'île de Kone.
Chemins, petits ponts, rizières, serpents démesurés, moustique 10 x plus gros que nos cousins. Araignées monstrueuses... Bref un endroit très sympa. Nous sommes toujours les seuls touristes. C'est très reposant après la Thaïlande, et ses "Simone mets toi à côté du Bouddha que je fasse la photo !"
Nous arrivons à des cascades sur le Mékong toujours aussi agité. Il pleut et le ciel est gris. Ce fleuve à quelque chose d'hypnotisant, mais aussi d'effrayant.
Le soir, nous mangeons un plat local. Du poisson du fleuve avec des bananes, de la coco, le tout cuit dans une feuille de bananier, du riz, et du Lao Lao, alcool de riz avec du citron vert du miel et des glaçons (aïe la tête). La mamie qui tient ce troquet nous regarde partir un peu éméchés. Elle est morte de rire.
Le plateau des Bolavens : D'une altitude de 900 à 1 300 m, le plateau des Bolaven profite d'un ciel souvent pluvieux. Il couvre une superficie d'environ 5 000 km2. Ce verdoyant plateau d'altitude tient son nom des Lavens, l'une des ethnies autochtones. Il s'est spécialisé dans la culture du café. Ses forêts denses sont parcourues de rivières et ponctuées de jolies cascades. Si certaines sont en eau toute l'année, d'autres ne valant le détour qu'en fin de saison des pluies. Différentes ethnies y vivent, dont les Katu (tisserands) qui cultivent aussi du café (robusta et arabica), les Alaks. Cette zone agricole permet la culture du thé, de l'hévéa (caoutchouc), du manioc, du maïs, du riz, des piments, quelques bananeraies...
Les minorités Alak et Katu, se référent à l’animisme. Leur croyance en l'esprit est vivace, le culte des morts est profond. Il est comme la force vitale qui les anime, ainsi que les objets et les éléments naturels, comme les pierres et le vent. Ils les considèrent comme des génies protecteurs. Le marché de Paksong sert de ravitaillement à tout le plateau. Denrées alimentaires, mais aussi tissus, revendus par les femmes des villages alentours.
Les transports en communs sont rudimentaires mais ça roule !
Un dernier regard sur le Mékong et nous repartons vers la Thaïlande. Cette fois-ci par le pont qui a été inauguré entre temps. Non sans mal ! 2 crevaisons sans roue de secours. Nous sommes assis au sol car il n'y a plus de ressort dans la banquette arrière. Nous mettons un temps infini pour parcourir juste le pont.
A vous de partir !
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