Ambalagoda :
Après 2h de train brinquebalant, en bois nous arrivons à Ambalangoda... la ville des commissionmen ! Tout est bon pour en avoir une : transfert en tuk-tuk, renseignement pour des achats....La pluie ne cesse de tomber depuis 2 jours. Nous décidons donc de visiter la fabrique de masques vieille de plus de 200 ans. Ils représentent des démons gentils ou méchants utilisés lors des danses traditionnelles de Kolam. D'autres plus lourds, même s'ils sont fabriqués en balsa se portent sur les épaules (6 à 10 kg) et non juste sur le visage. Nous complétons la visite par une heure à l'école de danse des masques. Ce cours auquel nous avons assisté nous ouvre un peu le monde de la danse Sri Lankaise, avec toute la complexité des gestes (mains, doigts, pieds...) qui ont tous une signification. A la nuit tombée nous rejoignons la « turtle conservatory » pour une visite de la ferme d'élevage. Les œufs sont ramassés ou achetés aux vendeurs ambulants (les Sri Lankais mangent les œufs de tortues) plus cher que sur le marché, pour être mis dans des nids. Après une période d'incubation, les bébés éclosent et sont placés dans des bassins avant d'être relâchés sur la plage. Ils sont gardés très peu de temps car ils doivent impérativement se nourrir avant 3 jours pour survivre. Etant seuls dans la ferme à cette heure tardive, le patron rempli une pleine bassine de bébés tortues et nous accompagne sur la plage où les enfants les relâchent. Ils font très attention de ne pas les blesser et éteignent vite leur lampes de poche pour éviter de les perturber lors de leur course à l'océan. Le retour en rickshaw de nuit, fut épique mais joyeux.
Départ en bus pour Hikkaduwa. Nous ferons une balade vers le lac entre jungle et mangrove, où nous retrouvons les palétuviers et les huîtres. Une promenade dans la jungle nous permettra d'observer des oiseaux, d'énormes varans se prélassant dans l'enchevêtrement des racines. Sur le chemin du retour un grand serpent ratier d'environ 3m me fera une peur bleue, alors que les enfants étaient entrain de courser des varans. Cette incursion dans la jungle nous vaudra une myriade de piqûres de moustiques ! Nous achetons des rotis à la viande et aux crevettes pour pique niquer sur la plage où l'océan est déchaîné. La plage est grignotée comme peau de chagrin et ne fait plus que 2 m.
Unawatuna : 1h de bus jusqu'à Galle puis ½ h jusqu'à Unawatuna. Plage qui pourrait être sympa s'il n'y avait pas toutes ces constructions en bord de plage et même les pieds dans l'eau. Le tsunami avait tout balayé, mais l'avidité a été la plus forte. Où sont les bonnes résolutions du gouvernement qui prônait des constructions à plus de 15m de la plage dans des conditions plus écologiques ? Plages bourrées de touristes, de boutiques de souvenirs, de restau... quelques maisons familiales résistent plus loin dans les terres, mais se font grignoter petit à petit par les guests house de plus en plus chères. Le curry au calamars et à la courge de « One love » est bon mais il faut le commander 2h à l'avance au moins. Les enfants font l'école sur le balcon au milieu des singes, varans, crabes de cocotiers, paons, oiseaux divers... et ce n'est pas tous les jours facile. Nous faisons une plongée snorkelling sur une épave au milieu de quelques balistes, poissons napoléon, perroquet, rascasse, poissons chirurgien, étendard, poulpes noirs,... Les coraux ont été balayés par le tsunami de 2004 et les rescapés sont peu nombreux (quelques bleus, jaunes). Ce n'est pas les Maldives mais les enfants sont contents de ces découvertes.
Galle : Cette ville classique à l'extérieur des remparts. Dans les bastions, elle abritent de petites ruelles indolentes : petits restau, boutiques, maisons toutes tordues, écoles, mosquées, anciens comptoirs d'épices, grandes places ombragées...La Main Gate au nord a été construite par les britanniques en 1873. La partie des remparts donnant sur les terres a été construite par les Portugais puis agrandie par les Hollandais, qui créèrent sur l'île la Compagnie Hollandaise des Indes Orientales. L'église Hollandaise réformée a beaucoup plu aux enfants car les pierres tombales sont ornées de têtes de mort. Lunagaïa trouve génial de voir des pirates dans une église ! La visite du musée de la marine vaut également le détours.
Mirissa : Un petit coin de verdure. Nous logeons dans une « guest house jardin ». Les plantes sont luxuriantes, le jardin est bio même si les tomates ont du mal à pousser à cause des singes qui les mangent vertes. Les enfants rencontrent Anissa et Kaïla. Enfin des copains pour jouer. Malgré la pluie, ils jouent dans le jardin et construisent la cabane des enfants. Le curry végétarien est très bon avec des produits frais et bio du jardin. Mathis est assez fidèle à ses fried noodles with chiken. La journée nous n'allons pas sur la plage principale mais 2 criques plus loin pour être tranquille. Les vaques sont cassées par des rochers, ce qui permet aux enfants de nager et de plonger à la découverte de concombres de mer et divers poissons.
Réveil 5h pour un embarquement sur un bateau de pêche. Au bout de 2H30 de navigation nous croisons quelques dauphins et poissons volants. A présent nous sommes bien loin des côtes car nous ne les voyons pas.
Seuls les portes containers croisent notre route. Nous avons chaud, le mal de mer couve, quand apparaît une magnifique queue de baleine bleue. En effet, ces magnifiques cétacés croisent au large du Sri Lanka. Malheureusement ces baleines restent peu en surface et l'observation est furtive. Une queue, plus tard une tête puis un dos. Nous en croisons 2 ou 3... les enfants sont ravis. Les bateaux de pêche respectent la trajectoire de l'animal tout en restant suffisamment éloigné pour ne pas le déranger, au contraire de jeunes Sri Lankais avec de petits bateaux à moteur qui s'approchent de très près au risque de le cogner. Les adultes les renvoient au port sans ménagement et c'est tant mieux.
Un conseil donc si vous faites ce genre de sortie : prendre des personnes respectueuses et pas les jeunes rabatteurs du village qui vous promettent d'être très très prés pour faire de beaux clichés. De retour au port il est 12h et en 5h de navigation nous avons observé les baleines 15 min.... mais bon comme dit Mathis ceux sont des baleines bleues quand même, je ne sais pas si j'en reverrai bientôt ?