top of page
rafisa

Péloponnèse terre de héros !



La cité de Myrtas mérite la visite. C'est la première fois que nous passons 4h sur un site archéologique. Mais une forteresse construite par les francs, une ville et des églises byzantines, des monastères dont un hébergeant encore des nones, un palais, un musée, le tout sur une colline escarpée, nous prend 4h. .

Nous passons le col de Landas à 1500m. La route est magnifique entre oliviers, cyprès, puis au milieu des pins au sein de gorges abruptes où les grimpeurs sont rois. La descente serait toute aussi impressionnante s'il n'y avait eu un incendie. Il a ravagé toutes les collines environnantes, nous ne trouvons qu'un paysage de désolation. La route du Mani qui suit la côte est superbe avec ses petits villages.

Cette péninsule est encore sauvage et rude. Les Maniotes étaient si féroces que bons nombre d'envahisseurs ne pénétraient pas sur leurs terres. Les habitants du Magne suivirent leur propre loi durant des siècles, ils étaient opposés à toute autorité et étaient violents au sein de luttes fratricides. Nous avons un peu l'impression de retourner en Crète, avec un peuple rude, mais tout aussi accueillant quand on va à sa rencontre. La route longent des criques et des petits ports au pied des monts Taygètes. Ceux-ci offrent de belles randonnées, avec une vue splendide sur la mer. Les villages possèdent des tours carrées. Elles servaient de refuges au cours des guerres de clans qui commencèrent au XVIIes. Aréopolis est la capitale du Magne, elle doit son nom à Arès dieu de la guerre !

Nous arrivons au cap de Ténéron où nous allons faire une petite balade d'1h30 pour le phare. Des ouvriers polonais sont en train de le réhabilité pour un futur gardien. Très sympa ils nous laissent monter tout en haut de l'escalier d'où nous avons une très belle vue sur la pleine mer. Ils donnent des barres chocolatées aux enfants ravis.

Sur le chemin du retour nous nous arrêtons pour admirer la mosaïque romaine d'une des maisons en ruines proche du sanctuaire de Poséïdon et de l'oracle de la mort.

Le lendemain par une mer d'huile et fraîche les garçons font une plongée à la recherche de murènes sous les rochers. Mais point de murène ou de poulpe, mais une quantité phénoménale de zoo plancton que Mathis s'amuse à regarder et Lunagaïa à attraper dans son seau. La plongée n'est pas très fructueuse, mais elle permet à Mathis d'observer des cromices noirs et rouges, des girelles, des gobis et de beaux "poissons flûtes". Nous découvrons dans les trous des crabes et des crevettes. Mathis part à la chasse sur les rochers tranchants comme des rasoirs et se coupe sous les pieds. Aîe Aîe Aîe...Lunagaïa quant à elle s'éclate avec une étoile de mer rouge orangée.

Nous passerons 3 jours en allant de plages en plages jusqu'à Methoni où nous visitons un bastion Vénitien. Les enfants s'amusent à compter les lions ailés de Saint Marc. Mathis se souvient alors du lion de la place St Marc de Venise et tout d'un coup tout s'éclaire ! Dans un parc de jeux nous rencontrons ..... professeur de français au collège et au lycée. Nous discutons de la vie ici, de sa vie d'expatrié en France (elle est Grecque), puis ici.

En France elle se sentait grecque et française et ici elle se sent française et grecque. Toute expatriation dans un sens ou un autre entraîne des sentiments complexes d'appartenance et de déracinement, de réadaptation et prenant un peu de cette culture en adaptant tel ou tel mode de vie. Pas si simple ! Nous sommes ravis de cette rencontre qui nous apprend beaucoup sur la vie des grecs et sur l'école. En effet les enfants vont à l'école de 8h à 12h, ce qui explique en partie la difficulté que nous avons à rentrer en contact avec les instituteurs. L'après-midi beaucoup d'élèves vont dans des écoles privées. Apparemment la cohabitation de ces deux enseignements n'est pas des plus facile. Les élèves ne font pas grand chose à l'école publique et refont la même chose dans les écoles privées, paradoxe grec de l'éducation. Sinon l'école est obligatoire pour tous, mais pas d'uniformes à l'inverse de la Turquie. Après une matinée sous des trombes d'eau le soleil perce les nuages filent dans le ciel et les enfants peuvent enfin jouer dehors, avant de reprendre la route pour la lagune des ornithologues. Ce matin les enfants font les grands et préparent le petit déjeuner. Cool ça fait du bien de temps en temps. Après une matinée sous des trombes d'eau le soleil perce, les nuages filent dans le ciel et les enfants peuvent enfin jouer dehors, avant de reprendre la route pour la lagune des ornithologues. Pas d'oiseaux nous repartons. Au passage nous faisons le plein de vitamines (oranges et clémentines) chez une petite mamie comme d'habitude. Ces lanternes chinoises nous amusent depuis Rhodes. Elles signalent des magasins de vêtements pas cher. La plus part son tenus effectivement par des asiatiques, population très peu représentée en Grèce. Nous croisons plutôt des Roumains et des Polonais qui travaillent dans le bâtiment. Les Albanais arrivent en novembre pour la saison des olives. Nous les rencontrons le plus souvent sur les places de village. Ils attendent un patron pour commencer la saison. Nous sommes très étonnés de ces flux migratoires de saisonniers. D'abord en Crète puis ici. En France les vendanges sont plutôt faites par des vendangeuses. Aprés une route tortueuse très emprumtée par les camions nous passons une nuit sous des trombes d'eau en face d'une église. Ici la côte est préservée. Pas de construction, pas de grands hôtels (ce qui nous surprend depuis que nous sommes dans le Péloponnèse). Le mot d'ordre est l'OLIVIER et pas le tourisme de masse. Il est une catastrophe écologique mais permet tout de même de protéger les côtes.

15 novembre :

Olympie, berceau des jeux olympique nous accueille sous la pluie. La visite est humide mais interressante (bientot un reportage). Les enfants ont fait des dessins pour l'anniverssaire de mamounette, et à midi c'est jour de fête (des pâtes) et un gâteau à la vanille déniché dans une patisserie. La vendeuse nous a dit :

- "Chocolat, ou pas chocolat ? - pas chocolat. - Alors c'est celui-là." Nous n'avions pas trop le choix, il n'y en avait que deux. Nous chantons donc a tue-tête pour couvrir le bruit de la pluie : "Joyeux anniverssaire, maman!"

Aprés 2h de sieste les enfants se réveille à Stemnitsa, juste à temps pour voir raf essayer d'arracher l'enseigne de l'épicerie avec la capucine. Bref plus de peur que de mal, mais les Grecs nous courent sur le système avec leur façon de conduire. Ils passent coûte que coûte, et ne reculent jamais. Bref c'est le camping car qui doit se pousser et non eux, ce qui nous vaut de sérieuses enguelades de temps en temps. Comme sur le pont, à côté de la petite épicerie, où nous étions déjà engagés quand le gars d'en face avec un camion frigo a décidé de passer quand même....Bref l'enseigne est finalement restée en place aprés avoir bien cognée la capucine, la mamie est sortie en coup de vent de sa boutique pour nous rassurer. -"ça va pas de soucis... -merci." Isa a poussée une bonne gueulante contre tous les grecs de la planète, et nous sommes repartis. Le village d’après Dimitsana, même punition. Un monde fou, des rues étroites à angle droit, un raf fatigué, qui cette fois n'ira pas plus loin. Et bien ; de la pluie, du brouillard dans la montagne, une visite sous l'eau, un accrochage, une engueulade, bon anniversaire chérie ! Nous décidons donc d'aller manger dans une taverne. Nous nous détendons dans un endroit bien sympa, et nous fêtons dignement les 36 balais d'Izou. La pluie arrosera encore copieusement Mano, qui après vérification ne prend pas l'eau, cool sinon c'était le côté d'Isa, encore, qui prenait. Le matin nous profitons du soleil pour visiter le musée hydraulique. Il est très intéressante avec les différentes façons d'utiliser l'eau, pour moudre le grain, piller la poudre à canon, ou encore pour nettoyer les peaux dans les tanneries.

Ce soir en ce 16 novembre nous pensons bien fort à Jérémie, le petit dernier de la famille, qui s'envole pour l'Australie. Bon courage à toi, éclate toi bien, nous sommes supers fiers ! Nous sommes un petit peu désolé pour Mimi, qui voit partir son fiston avec un petit pincement au cœur. Oui nous l'avons traîné en Asie et nous nous souvenons bien d'une conversation où il nous demandait comment voyager tout le temps. La réponse fût simple : cuistot c'est un bon plan ! Et voilà il est cuistot et s'en va. Désolé Mimi.


17 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page