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rafisa

Crète, entre montagne et mer 2/2

Dernière mise à jour : 15 mai 2020



Nous arrivons à Matala tard le soir où nous rencontrons un couple de Suisse Vaudois de surcroît. Nous discutons un moment et les enfants essayent de ne "pas monopoliser la parole" ! Nos amis Suisse nous offrent 2 plaquettes de chocolat Suisse. Les enfants ont les yeux exorbités de bonheur, je ne parlerai même pas de la tête de raf. Après une pita et un coup de skype aux papi mamie, dodo. .Au matin une balade sur la plage s'impose jusqu'aux grottes creusées dans le rocher (anciennes tombes romaines). Matala, ancien fief hippie ne nous plait pas plus que cela et nous décidons d'aller visiter Phaestos.

Ce site archéologique est très intérressant, c'était la deuxième plus importante cité palatiale de Crète. La vue est superbe sur la plaine de Messara, avec ses oliviers ses vignes et sur le mont Psiloritis. Mathis est très impressionné du peu d'outils dont se servent les archéologues (double mètre, pinceau, petite truelle, grattoir, des éponges, un petit balais une seringue...).

Phaestos avait un palais (habitation du roi et de la reine), un théâtre, des magasins bien conservés des cryptes, une belle cour centrale...nous avons beaucoup apprécié cette visite

Nous retournons à la plage en passant par Kalamaki et Kalimari où nous avons vue une ancienne tombe minoenne perdue dans les oliviers. La plage de Kommos est belle mais ventée. Elle abrite aussi des tortues caouannes car c'est une belle plage de sable. A kommos il existe un site archéologique qu'il est impossible de visiter car il est encore en fouilles. Les archéologues pensent que Kommos est l'ancien port de Phaestos. On découvre des ateliers, des habitations et une route pavée avec des traces de chars. Mathis passe sa journée à faire des fouilles dans le canyon, d'où il nous ramène des os, des cailloux,....de plus il rentre sâle de la tête aux pieds.

Après une belle route verte nous arrivons au pied du Monastère de Preveli qui domine la mer de Lybie. Nous descendons dans les gorges de Kourtaliotiko jusqu'à la plage de Lemni Preveli. Elle est superbe avec des palmiers des lauriers roses. Elle est ombragée et la rivière Megalopotamos se jette dans la mer en coupant la plage en deux. En remontant la rivière nous traversons les palmiers pour arriver aux bassins d'eau douce. C'est un havre de paix et de tranquillité.

Mathis rencontre des enfants, des français en vacances, bonheur intense. Il joue et discute surtout avec Jean qui est en CE2. Nous sommes ravis d'avoir rencontré cette sympathique famille Lilloise de 4 enfants. Echange de mail et visite du camping car ils doivent partir au grand désarroi de Mathis... oblige. Il est très heureux de cette rencontre et espère avoir des nouvelles bientôt. Pour le coup il bosse bien le lendemain matin et expédie 2 leçons de math, 2 de connaissance du monde et 1 de français.

Nous redescendons à la plage (425 marches quand même). Nous en profitons avant l'arrivée des touristes. Raf et Mathis partent en plongée et au grand bonheur des deux ils découvrent un poulpe et des poissons . Ils sont heureux comme tout mais transi de froid et raf tremblera pendant au moins 1/2h au retour. L'eau est bonne mais pas pour y rester 2h. Il faut préciser que les plongées sont toutes en apnée, que l'appareil photo a un écran dans lequel nous ne voyons plus rien (grâce à Isa), et que raf n'a pas de combinaison.


Les crétois et les armes:

Ils en sont dingues et tirent pour signifier leur joie (mariages, fêtes...) ou pour se défouler par exemple sur les panneaux de signalisation. La grosseur des trous n'est pas faite pour vous rassurer. A cause de la grande tradition de résistance posséder une arme est un trait de caractère viril. De plus les profonds ravins servent à camoufler des armes tout comme du cannabis.

Nous faisons le plein d'eau à Spili avant de nous rendre à Frangokastello toujours au bord de la mer. Le lendemain nous prenons la route pour Imbros. La balade de 2h pour 8 Kms est très agréable, facile et superbe. Les enfants marchent bien et enchaînent les kilomètres sans broncher. Nous sommes passés des figuiers aux cyprès au fond de gorges étroites parfois de 2m pour une hauteur de falaise de 300m. Les chèvres nous accompagnent tout le long. Nous traversons ensuite toute la chaîne de montagne pour arriver à Réthymon. Les villages rencontrés sont parfois à l'abandon il reste souvent que 2 ou 3 mamies et des moutons. Les routes sont étroites et les rochers sont plus souvent sur la route que sur la falaise.

A Réthymon nous trouvons une fabrique familiale de pâte philo. Le papi et la mamie nous expliquent la fabrication

- Farine, eau et sel. - laisser poser puis faire des galettes qui reposent une heure ou plus. - Puis abaisser la pâte à la manière d'une pâte à pizza c'est-à-dire en la faisant tournoyer en l'air. - La déposer sur de la toile de jute et étirer les côtés jusqu'à recouvrir la table. - Faire plusieurs étages, environ 13 ou 14 puis rouler la pâte et la garder au réfrigérateur. Puis faire des baklavas. Et oui les parents du papi étaient turcs d'où les baklavas et les kadayifs affreusement bons !

La patronne donne aux enfants au moins 5 kg de pâte avec laquelle ils jouent toute la soirée à faire des pides, des escargots, des bonhommes, des dragons, des squelettes et des gâteaux.

Réthymon est une ville agréable où il fait bon se balader avec ses ruelles étroites et ses maisons aux balcons de bois. Nous sommes garés à côté de la forteresse et nous avons une très belle vue sur la mer.

Après la visite de La canée, nous empruntons la belle route (isa à la maladie des routes vertes) des gorges de Térisso pour nous rendre aux gorges de Samaria. Sur la route nous rencontrons Maria qui distille le raki pour tout le village de Mesklas. Elle nous offre une bouteille comme souvenir de Crète. Merci !

Nous sommes le 31 octobre, dernier jour d'ouverture des gorges de Samaria. Normalement la randonnée consiste à descendre les 13 km de gorges puis à prendre un bateau pour la ville la plus proche et un bus pour La cannée. Comme nous sommes garés en haut des gorges nous devons absolument remonter. Nous ferons donc un aller/retour bien fatiguant.

Les gorges sont splendides et méritent bien quelques courbatures. Une descente entre les pins face à la montagne blanche nous mène auprès de la rivière à sec en ce moment. Nous avons suivi l'ambulance du parc national qui n'est autre que deux ânes. Nous arrivons après 7 km à l'ancien village de Samaria évacué au moment de la création du parc. Celui-ci fût créé pour sauvegarder un biotope bien mis à mal partout ailleurs en Crète à cause notamment de la culture des oliviers. Certes c'est ici que nous trouvons la meilleure huile d'olive, mais elle demande beaucoup d'eau. Celle-ci est amenée par de gros tuyaux noirs que l'on suit sur toutes les routes avec des branchements où une chatte n'y retrouverait pas ses petits. La faune et la flore sont menacées par l'extension des champs d'oliviers.

Le parc de Samaria (sainte Marie) est donc très important pour la sauvegarde des dernières Kri-Kri (chèvres sauvages aux cornes longues et larges) et des 5 derniers gypaètes barbus. Les portes de fer à 11 km du point de départ sont le clou du spectacle. Un passage étroit de 3 ou 4 m entre deux falaises de 500m de haut ! époustouflant. En remontant les gorges, le soir nous croisons la route d'une famille de chamois. Merci à eux, ils ont redonné du courage à nos petits loups, pour terminer la grimpette. Après cette journée épuisante, nous fêtons halloween et oui ils n'ont pas oublié les monstres malgré la fatigue (7h de marche). Nous avions essayé de faire des décorations avec les moyens du bord (c'est-à-dire très peu), mais les enfants sont très fiers d'eux et Mano est en fête. Nous avions dégotté des dents de vampire et de longues langues rouges et immondes dans un magasin d'Elounda, nos affreux sont tout heureux que nous ayons pensé à les acheter. Pour clore la soirée nous regardons l'étrange Noël de Mr Jack.


Deux nuits à la montagne à 1500m d'altitude (au calme) nous ont fait du bien, mais nous sommes heureux de retrouver la plage et la baignade après une jolie route verte un peu caillouteuse ! Le soir nous essayons de joindre la famille, terrible les samedis soirs dans les cafés internet bondés d'adolescents bruyants et en mal de jeux vidéos ! Skype est saturé et la conversation quasi impossible, un bref échange de 5 minutes et 2h de boulot sur le site pour rien, nous abandonnons. Seuls les mails que nous recevons nous font du bien en ce samedi soir où nous avons un peu le blues. La fatigue, le bruit, le manque de rencontre, l'accueil plutôt froid des Crétois, l'isolement, le stress du retour commence à s'insinuer dans nos têtes, bref... un petit coup de blues.

Certaines personnes nous demandent comment se passe l'école. C'est très simple les cours du Cned pour l'enseignement : math, français, anglais, dessin, musique, connaissance du monde. De plus il fait le livret de math de sa classe ainsi que le livre de lecture et les petits livres que la maîtresse donne aux CE1. Le voyage fait le reste : écriture et dessin du carnet de route, apprentissage de la photo avec papa, aquarelle et bricolage avec maman, biologie avec la nature (cours sur le mimétisme du poulpe en direct, avec explication d'un CD de "c'est pas sorcier") cours de botanique avec les plantes et les arbres que l'on rencontre, géologie avec les roches par exemple dans les gorges où il y avait beaucoup de roche sédimentaires...Plus toutes les visites de sites archéologiques et l'ouverture aux autres langues et aux autres cuisines dans tous les pays traversés.


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