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rafisa

Crète 1/2

Dernière mise à jour : 8 janv. 2020



Nous faisons une halte à la plage de Vaï pour profiter des palmiers. Trop de monde pour nous. Il est possible d'y dormir, mais le parking est payant (5 euros la journée). Les palmiers proviendraient des noyaux de dattes crachés par les légionnaires romains à leur retour d'Egypte. Nous irons donc au monastère de Moni Toplou. Il ressemble plus à une forteresse avec ses murs épais, ses canons et ses grosses portes qu'à un monastère. Il fut mis à sac par les pirates en 1498 puis pillé par les chevaliers de Malte en 1530 et par les Turcs en 1646. Sous l'occupation ottomane il abritait une école secrète et cachait des rebelles. La pièce maîtresse du monastère est l'icône "Seigneur toi le grand artiste" de l'artiste Crétois Ioannis Kornaros. C'est une icône de 61 scènes qui s'inspire de la prière orthodoxe.

Le monastère est également connu pour sa production d'huile d'olive biologique et son vin.

Agios Nikolaos est une ville sympathique autour d'une belle baie (golfe de Mirabello) et d'un petit lac. Elle est dominée par des collines parfois abruptes et se love autour d'un joli petit port de pêche. L'acceuil est sympathique et nous faisons une halte dans une librairie. Comme à notre habitude nous recherchons des livres en français ou en anglais sur les légendes, ou simplement des livres pour enfants racontant les légendes du pays. La libraire parle un peu français et nous conseille sur l'achat d'un livre sur la civilisation Minoenne et ses légendes (le minotaure, icare, le roi Minos...), il y en a un pour Rachel et sa classe (bonne lecture). Après une balade le long de la baie nous essayons de dormir sur un parking plus que bruyant. Nous nous réjouissions de ne plus entendre le muezzin et l'appel à la prière à 5h du matin et bien c'est la prière orthodoxe qui nous réveille en ce dimanche matin (jour des pancakes).

Nous nous posons à Elounda, petite ville tranquille au bord de l'eau. Elle est encerclée par des collines arides et son port est protégé par la péninsule de Kolokythia que l'on rejoint par un isthme étroit (Olous). Lieu de l'ancien port de Lato. Les fouilles ont révélées qu'Olous était un important site de commerce avec les îles orientales et frappait sa propre monnaie.

En 1897 l'armée française creusa un canal à travers l'isthme pour relier la baie de Spinalonga à la mer. La majorité des ruines d'Olous gisent sous l'eau et nous faisons un peu de plongée à la recherche de trésors disparus. Nous ne découvrons qu'une ancienne voie pavée. Pour relier l'isthme depuis le port de pêche où nous avons posé Mano, nous avons pris "évinrude", notre canoë. Une tortue caouane viendra à 3 reprises nous faire un coucou. Elle est énorme et sa carapace mesure plus de 60 cm. Les enfants sont ravis et les parents tout fous. Nous ne les avions pas observé en Turquie mais l'aventureuse balade est récompensée par cette belle curieuse. Nous passons une agréable journée au bord de l'eau, Mano étant garé à 3m de la plage. Elounda est le fief des anglais : petit déjeuner anglais, match de football (manchester-je ne sais plus qui), match de rugby, beans, bref la panoplie complète.

Plus loin à Plaka nous prenons un bateau pour l'île de Spinalonga. Elle "ferme" la baie avec la péninsule de Kolokythia. Elle possède une belle forteresse érigée en 1579 par les Vénitiens pour protéger la baie. Elle résista aux sièges turcs plus de 40 ans après la capitulation de la Crète. Les Turcs en feront une base pour la contrebande, puis elle devint une léproserie jusqu'en 1953. Depuis l'île n'est plus habitée.

Nous faisons le tour en 1h au milieu de cette ville forteresse. Les anciennes maisons abritent quelques explications et des objets. Des seringues de verres, des citernes d'eau, un moulin, des poteries, des serrures toutes rouillées, mais pas de trésors oublié par les turcs ou les pirates. Sur le bateau nous rencontrons des Canadiens en vacances, il commence à neiger chez eux et ils sont très heureux d'être au soleil.

Nous prenons de l'altitude sur le plateau du Lassithi. C'est une vaste étendue de champs labourés en ce moment, de vergers (pommiers, poiriers, amandiers). Au XVIIe les Vénitiens avaient construits des éoliennes tendues de voiles blanches, il y en avait plus de 20 000, il en reste aujourd'hui environ 5000, mais sans les voiles. Le sol est fertile et nous en profitons pour faire des emplettes. Et oui la grappa de Nikolaï est terminée, les pommes de la mamie d'Isparta, les olives et le fromage de Fatma aussi, bref c'est la ruine.

Nous nous arrêtons donc acheter des pommes, des poires, du miel, du vin de noix et du raki. La mamie (décidément nous aimons faire nos courses chez les mamies) nous assure que le vin de noix est recommandé par le médecin du coin pour les rhumes et la bronchite....pas fou le toubib ! Nous mangeons dans un restau dans le village d'Agios Georgios (la taverna Réa) une salade, tsasiki, brochettes et un pichet du vin du coin. C'est un rosé de couleur doré, léger, avec un goût de porto sans être un retsina. Mais dans la nuit aïe aïe aïe la tête. Il pleut au réveil et le beau paysage des montagnes autour du plateau est bouché par les nuages, nous ne visiterons pas la grotte du mont Dicté qui est mal éclairée surtout avec ce temps maussade. Selon la mythologie Rhéa cacha Zeus bébé pour le protéger de Cronos son père qui dévorait tous ses enfants. La grotte est grande plus de 2200 m2 et des tablettes, des bassins, des figurines religieuses y ont été trouvées, elles sont au musée d'Héraklion.

Nous prenons de nouveau les petites routes tortueuses. Nous traversons de petits villages à flancs de montagnes avec leurs rues étroites, leurs avancées de toit, leurs virages serrés à 90° étroits et en pentes. Raph en a des sueurs froides et redoute toute traversée. Maintenant il sort la carte et cherche les routes sans villages, pendant qu'isa cherche les petites routes vertes, évidemment ça ne colle pas. Isa qui tient la carte lorsque l'on roule trouve toujours un raccourci (en terre de préférence)!

Nous arrivons donc au village de Thrapsano dans la région d'Héraklion par la petite mais alors, la toute petite porte. Les routes Corses sont des autoroutes par rapport aux chemins crétois. Thrapsano est la ville des potiers...arrêt obligatoire. Les enfants ne veulent pas aller dans l'atelier où isa campe depuis 1h alors nous leur mettons un film histoire d'être tranquille pendant que nous faisons un reportage . Le potier de 20 ans a commencé son apprentissage à l'âge de 13 ans. Il tourne des jarres (pithois) de style minoen à longueur de journée au tour à pied de côté ou à la corde pour les plus grosses. Pour les fans, la fête de la poterie se tient tous les ans à la mi-juillet.

Archanes : Nous arrivons dans ce village par la toute petite route, comme d'habitude. Nous traversons du nord au sud ce village aux rues étroites et pavées. Raf en tremble encore. Nous ne pouvons nous garer, le seul petit parking est occupé par les bus qui eux, sont arrivés par la grande route. Nous trouvons une place derrière les barrières de sécurité dans un carrefour. Nous visitons le village à pied, raf n'en revient pas toujours pas que Mano soit passé par là. La balade est agréable dans un village qui a gardé son âme. Nous errons dans les ruelles étroites jusqu'à ce que les enfants soient intrigués par des sacs en plastiques qui pendent d'une vigne. La mamie sort et leur coupe 2 énormes grappes de raisins qui étaient bien à l'abri dans leur petit sac pour pouvoir les garder jusqu'à Noël, et bien pas celles là ! Nous nous régalons de ce raisin qui a un goût de mûre. Après une bonne nuit nous nous dirigeons vers Cnossos.

Nous nous perdons encore entre les vignes et les oliveraies (heureusement que raf regarde la carte) pour arriver à Cnossos ancienne capitale minoenne. Les ruines furent mises au jour par Sir Arthur Evans en 1900.

Nous trouvons un coin pour passer la nuit, en bas de l'église de Prinias où la vue est superbe. Nous mangeons goulûment les pâtisseries achetées dans l'après-midi à la coopérative de Krousonas. Les villageoises ont créé une entreprise de pâtisseries traditionnelles crétoises.

Les villageoises ont créé une entreprise de pâtisseries traditionnelles crétoises. C'est maintenant la plus grosse entreprise du village. Le village de Zaros nous accueille le lendemain. Nous décidons de faire une randonnée dans les gorges de Rouvas. Le départ est prometteur avec un coin sympathique au bord d'un lac. La randonnée qui passe par le monastère d'Agiou Nikolaou est superbe. Des gorges étroites, des lauriers roses, des platanes, des chèvres et un grand calme. Très peu de monde et un chemin étroit qui grimpe, des échelles de bois, des petits ponts, un vrai régal. Nous n'avions pas marché depuis la Cappadoce et cela nous manquait. Les enfants rentrent fourbus après 12 km et 5h de marche. Ils ont tout de même un peu la force de jouer avant un BBQ. Dés que nous pouvons nous sortons le BBQ pour faire des grillades et des pommes de terre à la cendre, nous adorons ça et nous économisons le gaz. Lunagaïa s'endort en 3 secondes, mais se réveille 2h plus tard en pleurant parce qu'elle a mal aux jambes, un petit coup de doliprane et c'est bon. DODO.

Gortyne : Nous sommes un peu déçus par ce site archéologique, il reste peu de chose. La basilique est une des plus belles églises du début de l'ère chrétienne en Crète. Le théâtre date du Ie siècle avant J-C, et le platane situé derrière aurait abrité les amours de Zeus et d'Europe. La principale découverte date du VIe siècle avant J-C : les tablettes en pierre sur lesquelles furent gravées les lois de Gortyne (600 lignes écrites en Dorien constituant le premier code juridique grec).

Nous avons une petite envie de plage nous allons donc jusqu'à Lendas, mais la plage ne nous plait pas trop et il y a beaucoup de vent, nous décidons de prendre la route qui longe la côte jusqu'à Kali Limenes. Raf est très content de retrouver une route étroite, cabossée, en terre qui monte, descend, a flanc de montagne. Isa la trouve très sympa même si de temps en temps Mano patine un peu dans les montées. Au bout de 10 km nous arrivons à destination sous les tamaris pour une bonne nuit de sommeil.

Bien entraînés par la route de la veille, nous décidons de continuer pour arriver aux gorges d'Agiofarango (gorges sacrées). C'est une très belle balade de 2h A/R dans des gorges étroites tapissées de grottes, d'anciens ermitages et de chapelles improvisées. Les lauriers roses nous accompagnent tout le long, où nous débouchons dans une crique, avec une belle petite plage de galets. L'eau nous tend les bras...plouf. Pour les fans d'escalade il existe plusieurs voies bien entretenues. Là j'ai le temps de taper tout l'article parce que nous sommes coincés dans les gorges par une "atos prime" voiture de location qu'un couillon a garé à l'endroit le plus étroit.


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