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rafisa

Le Hoggar à pied

Dernière mise à jour : 2 janv. 2020


2001.. une envie de désert ! Ok c'est parti, un billet d'avion acheté chez Point Afrique, direct Paris Tamanrasset.

Le Hoggar est une chaîne de montagnes située au nord de Tamanrasset, dans le Sud algérien.

Et nous voilà entrain de faire nos premiers pas dans l'immensité. Isa est enceinte et a une patate d'enfer, trop bon les hormones ! Je connaîtrais cet état de grâce que 3 mois dans ma vie malheureusement !

On monte le camp : la cuisine d'un côté (eau, provisions, réchaud à gaz), les lits de l'autre (un tapis de sol et un sac de couchage), et les dromadaires entravés un peu plus loin. Ils sont entravés tous les soirs pour éviter qu'ils ne partent en cherchant de la nourriture toute la nuit. Même comme ça on met du temps à tous les récupérer le matin.

La nuit est très courte. Le froid, les petits sons dont on n'a pas l'habitude et surtout ce CIEL. Hypnotisant, impossible de ne pas passer des heures à le regarder. L'odeur même du désert titille nos narines... quand celle du café et du thé à la menthe confirme qu'il est l'heure de se lever. Courbaturés les rafisa et les raymoni aussi. Et oui ! les parents d'Isa sont du voyage. Raymond ayant vécu dans le Hoggar pendant des années voulait le revoir, retourner à l’ermitage du Père de Foucauld, nous faire partager cette immensité, nous faire rencontrer les touaregs qu'il admire tant.

Avec nous nous avons, 2 chameliers, un cuisinier et un guide. Les dromadaires sont au nombre de 9. Les petits étant en apprentissage : de la marche en ligne, du portage, mais aussi en sevrage. En effet ils ne mangent pas les herbes piquantes ou trop dure qu'il y a dans le désert. Le chamelier leur coupe ou hache certaines plus facile à manger. Il leur donne même la nourriture à la main, quand ils font trop la mauvaise tête.

Nous marchons sous un soleil de plomb toute la journée. Une pause sous un acacia dans une grotte.. entre 12h et 14h, histoire de ne pas être complètement cramés, dans tous les sens du termes.

La marche n'est pas très difficile, peu de montées, mais le sol est caillouteux ce qui rend la progression assez lente. La chaleur est fatigante mais supportable car elle est sèche, pas de transpiration ! Nos dromadaire sont selles, avec des selles touarègues, en bois j'avoue pas très confortables, mais une pause de temps en temps permet aussi de laisser sa tête vagabonder. On monte un dromadaire pied nu pour poser ses pieds sur son cou et pouvoir le diriger.

Dans le désert il faut savoir prendre son temps. C'est un lieu propice à la méditation, à la réflexion, nous sommes tout petit dans l'immensité du Sahara.

Les couleurs sont splendides au coucher et lever du soleil. Un terre rouge, des ocres, peu de sable, des cailloux et de ci de là des touffes d'herbes sèches.. quand au détour d'une colline vous arriver devant un serpent vert (une guelta) un peu d'eau plus ou moins stagnante, bordée d'un ruban de verdure. C'est le moment de faire le plein d'eau. Nous sortons nos outres et au boulot. Ben oui ! il faut creuser. Nous creusons de petits trous en bordure d'eau et nous attendons que l'eau remonte. Elle est ainsi filtrée par le sable et bonne à la consommation.

Le soir le cuisinier prépare la taguela avec de la soupe. Hallucinant ce qu'il arrive à faire avec un feu de bois 3 légumes de la farine et de l'eau. un moment de partage, de discussion, d'échanges entre citadins et touaregs. Dans la journée le rituel des 3 thés est journalier.

Mais avant de manger il faut chaque soir décharger les dromadaires, donner à manger aux petits, ranger soigneusement nos affaires. Aller chercher du bois et faire nos lits (cette dernière opération nous demande 3 min).

Un soir nous commençons l'ascension de l'Assekrem. Nous nous arrêtons au refuge pour manger un couscous fabuleux au pied de la cheminée. Après une nuit sans sommeil, d'autres voyageurs présents ronfles ! Nous sortons à la frontale et nous grimpons de nuit sur l'étroit chemin qui monte à l'ermitage. Séquence méditation assurée. A l'arrivée, le lever du soleil est juste époustouflant.

Cette journée ayant commencée comme dans un rêve va continuer par une randonnée jusqu'au campement de la famille d'un de nos chameliers. Nous achetons une chèvre pour le couscous de ce soir. En attendant il faut dépecer correctement la biquette pour récupérer la peau et en faire une outre. Puis Brahim fait cuire le foie sur une pierre et nous l'offre (c'est un met de choix), nous le partageons tous ensemble.

Après être passé devant l'hôtel des milles étoiles, nous nous arrêtons assez tôt pour pouvoir ramasser suffisamment de bois pour le couscous.

Un moment et une nuit magique avant notre retour vers Tamanrasset.

Au petit matin nous serons réveillé par un bruit d'éboulis dans les montagnes autour de nous. En regardant bien nous voyons un groupe de mouflons dévaler la montagne. Instant magique.

Un dernier regard...

Une semaine trop courte, sauf qu'on avaient bien besoin d'une douche !

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